Je suis tombĂ©e sur un ouvrage de Martin Caparros, romancier et journaliste : “La Faim”, qui parcourt des pays oĂč les ĂȘtres meurent de faim et, s’ils n’en meurent pas, ne pourront jamais devenir ce qu’ils auraient pu ĂȘtre.* Un livre qui fait Ă©cho Ă cette parole de Gandhi.
Lorsque l’on sait que nos productions pourraient nourrir tous les affamĂ©s de la terre sans difficultĂ© – ce qui n’est plus Ă dĂ©montrer- on a beau dĂ©tourner les yeux des images d’enfants famĂ©liques, on ne peut nier la cruautĂ© du monde dans lequel on Ă©volue sinon avec complaisance du moins avec inconscience .
Comme il ne nous est pas possible de nous engager tous dans une ONG afin de contribuer Ă des projets aidant les populations Ă subvenir Ă ce besoin primaire vital, ni de donner beaucoup d’argent pour inflĂ©chir la famine, nous nous sentons parfois impuissants Ă en changer le cours (et pas seulement celui de la bourse).
Cependant, nous avons quelques moyens : il est, modestement mais efficacement, Ă notre portĂ©e de nous indigner, de penser dĂ©croissance et de refuser un mode de consommation qui annihile tout espoir de certains peuples de vivre dĂ©cemment de leur agriculture, de soutenir les initiatives locales qui luttent contre le gaspillage et prĂŽnent la redistribution des surplus, ou encore par une action Ă©ducative, Ă la maniĂšre du colibri qui ne fait “que” sa (petite) part pour Ă©teindre l’incendie qui ravage la jungle amazonienne, de contribuer Ă la prise de conscience de la profonde injustice qui brise une part considĂ©rable de l’humanitĂ© et, par lĂ -mĂȘme, dĂ©grade notre propre humanitĂ©.
“Vous donnez peu lorsque vous donnez de vos biens. C’est lorsque vous donnez de vous-mĂȘme que vous donnez vraiment” (Khalil Gibran). Cette forme prĂ©cieuse de don est un pas rĂ©el vers la libertĂ©, celle de faire du bien par un choix personnel et dans l’ombre.
*in Psychologies magazine n° 356.
7 février 2016 at 12:24
Notre monde finira par mourir de son Ă©goĂŻsme. Le dĂ©bat sur les rĂ©fugiĂ©s, c’est Ă dire trĂšs souvent des hommes jeunes qui quittent leur pays pour gagner leur vie ailleurs et nourrir leur famille par l’argent qu’ils y envoient. Tous ceux qui disent qu’il y a trop d’Ă©trangers chez nous et qu’il y a des limites Ă ne pas dĂ©passer, que font ils concrĂštement pour que le scandale de la faim et des maladies qui dĂ©ciment le tiers monde s’arrĂȘtent ? Nos responsables sont vraiment en dessous des enjeux auxquels notre monde est confrontĂ©. Mais on a les gouvernants que l’on mĂ©rite et il est temps de s’organiser pour “changer la vie” ! Aux armes citoyens !!!
7 février 2016 at 12:34
voici que “chantonne” un air de (saine) rĂ©volte sous cet article… ;-). Sachant qu’ il existe dĂ©jĂ de multiples armes, pacifiques et bienveillantes, Ă notre portĂ©e quotidienne.
14 février 2016 at 12:02
On en veux plus !!! de mon cote je vous place dans mes favoris, a tres bientot.
14 février 2016 at 8:42
NamastĂ©, bienvenue sur le champ des possibles. votre intitulĂ© contraste bien avec le sujet de l’article ! đ mais sur votre site vous invitez les “gagnants” Ă reverser une partie des gains…
“on en veut plus” : qu’entendez-vous par “plus”?
14 février 2016 at 1:58
Bravo, c est un plaisir de vous lire
14 février 2016 at 5:18