Un vent sec et froid

sans couleurs à souffler

sans feuilles à disperser.

– Chigestu Kawaï, haïjin japonaise (1640-1718)

Des oies sauvages

partent vers les bras protecteurs

du soleil et de la mer.

-Midorijo Abé, haijin japonaise (1886-1980)

Les haijin sont des femmes auteurs de haïkus, ces poèmes courts japonais qui s’appuie sur le tercet -souvent coup de projecteur sur la nature- et dont le grand maître incontesté est Basho, qui imposa la simplicité, la force de suggestion et l’impermanence (notion bouddhique) dans le haïku.

(in Du rouge aux lèvres, Haïjins japonaises – Ed. La table Ronde)