“Le détachement et le calme nous offrent un espace plus vaste, à l’intérieur et à l’extérieur de nous (..) Nous avons besoin de nous détacher de nos problèmes, de nos soucis et de nos regrets, et de créer de l’espace autour de nous. L’espace est liberté.” (Thich Nhat Hanh)
A tout moment il est bon de pouvoir prendre un peu de recul et de “pauser”. Il y a une dimension vitale – au sens d’alimenter notre esprit et notre corps – dans le fait de se détacher de la vie quotidienne.

Sans même parler de périodes où l’on prend le temps de s’interroger sur la direction de sa propre existence (ce qui peut s’avérer salutaire) il s’agit de créer, un instant, cet “espace de liberté” éloigné de nos petits tracas et grands soucis, simplement pour poser un regard différent sur ce que l’on vit et laisser quelque chose de nouveau y pénétrer.

Mais comment trouver cette ouverture dans une trépidante journée ou dans une phase engluante d’actions à mener, de questions à régler et d’obstacles à surmonter ?

Le maître bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh nous invite au détachement et au calme. Or ces suggestions de bon sens peuvent souvent sembler hors d’atteinte et se limiter à une aspiration. Même si, fort heureusement, des plaisirs et des joies se glissent ici et là, le poids des pensées et des sensations négatives vient comprimer l’espace de liberté dont nous avons besoin pour évoluer.

Tout d’abord, rien ne nous invite spontanément à ces deux états – détachement et calme : au titre de l’activité professionnelle les vagues de tâches à accomplir, mails, réunions, clients, chefs, travaux “urgents” et deadlines nous submergent. Dans la sphère privée, famille, vie sociale – y compris virtuelle – et contingences matérielles induisent un accaparement de notre être (ou de ce qu’il en reste après l’exercice professionnel !).

Ouvrir un nouvel espace devient alors indispensable, un espace propice à la détente profonde et à la relativisation de certains éléments de sa vie, où l’on (entre)voit les choses différemment et où peuvent entrer librement un nouveau possible et de nouveaux messagers.

Ceci dit, tout le monde n’est pas forcément à l’aise avec le calme, même les touts petits en ont perdu l’habitude. Quant au détachement par rapport à ce qui nous tracasse ou nous blesse – y compris le regard et la parole de l’autre – il n’est pas d’accès facile, cela demande un certain travail.

Pour cela, quelle technique utilisez-vous ? La sophrologie et la méditation sont d’excellents instruments, la marche dans la nature aussi. Mais vous avez peut-être des méthodes personnelles pour créer le calme, trouver le détachement et vous inviter vous-même sur votre île intérieure ou sur un îlot extérieur ?

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