Vous l’aurez compris, le mandala est une figure qui me fascine, au point d’avoir instauré un Mandala Day sur ce blog et sur la page facebook. Et j’ai demandé récemment à mon frère, peintre de la terre* dans les îles Fidji, de bien vouloir un jour m’en créer un avec ses matériaux.
Poursuivons donc, si vous le voulez bien, la découverte du mandala, ébauchée dans de précédents articles, à travers les mandalas tibétains qui me touchent particulièrement, en empruntant au site voyager loin.com certaines photos et extraits de l’article : “extrêmement complexes, chacun représente une divinité et les nombreux symboles qui les entourent ont tous une signification bien précise, que seuls les moines parviennent à déchiffrer.
Considérant que tout ce qui existe provient d’une source d’énergie centrale, les moines tibétains créent ces cercles de sables colorés depuis plusieurs siècles dans le but de méditer. Grâce au chak-pur, un outil qui permet de déposer le sable mélangé à des colorants naturels, les minutieux dessins se forment pour devenir de véritables oeuvres d’art. Pourtant le travail de réalisation sera mis à néant peu après, les mandalas représentant l’impermanence des choses.”
Pour rappel, dans la tradition bouddhiste, l’impermanence est l’acceptation que tout est éphémère et que la souffrance trouve son origine dans l’attachement aux biens comme aux personnes. Le fait de travailler des heures, des jours ou des mois durant sur les mandalas prouve que l’expérience compte, et non le résultat.
Je suis impressionnée tant par l’élaboration de cette oeuvre, le résultat merveilleux que par sa destinée : une fois le mandala terminé, le rituel de sa destruction se fait dans un grand silence et avec beaucoup de délicatesse. Le sable rejoindra une rivière pour retrouver son lieu d’origine, la nature, ce qui me ramène à la destinée de l’homme.
Si je regarde de près ce travail minutieux j’ai l’impression d’un tissu précieux. On trouve d’ailleurs de nombreux mandalas sous forme de thangka (tangka) – littéralement “chose que l’on déroule” -peinture sur toile caractéristique de la culture tibétaine.
Etant férue de puzzles, je m’interroge sur ma capacité à réaliser un mandala, exercice de créativité, moment de détente et de concentration sur les émotions et qui s’approche du divin ! Je crois que j’aimerais m’y aventurer, mais pourrais-je parvenir, à la fin, à le détruire et faire que la poussière retourne à la poussière ?…
*l’artiste jaabi faarai
20 avril 2016 at 8:35 PM
Bonne question et réponse difficile à apporter ! Une petite expérience de la vie et de la mort : une oeuvre construite avec patience pour finir en poussière…. Sans doute pas évident à vivre et une expérience qui nécessite sans doute la sagesse du moine tibétain. En tout état de cause, je suis preneur d’une photo du mandala qui viendra agréablement compléter la collection des mandalas du mardi, petit rituel qui égaye le deuxième jour de chaque semaine !