Vous est-il arrivĂ© de ressentir une vĂ©ritable gratitude ? Ce profond sentiment qui nous ferait remercier le ciel, la terre, les dieux et les hommes de possĂ©der de si grandes choses telles que la santĂ© ou l’amour ? Cette folle envie de prendre les mains de quelqu’un dans les siennes pour lui tĂ©moigner le bien qu’il nous (a) fait ou de le serrer dans ses bras pour le remercier d’ĂȘtre lĂ …?
Personnellement, j’ai Ă©té maintes fois traversĂ©e par cette sensation, sans pouvoir l’identifier. Je l’assimilais au bonheur, celui d’ĂȘtre chanceuse de la vie, d’ĂȘtre pleine de vie, de faire de belles rencontres, d’ĂȘtre comblĂ©e par l’amour de mes proches, de survivre aux profondes douleurs. Et je qualifiais cet Ă©tat de “privilĂšge” qui m’Ă©tait accordĂ©.
Mais avec le temps et surtout Ă travers des lectures, j’ai enfin pu nommer – et vĂ©ritablement ressentir – ce que me procuraient la bienveillance d’une personne et les cadeaux dont la nature et les gens me gratifiaient.
Mais une fois nommĂ©e, il est encore plus compliquĂ© de franchir une autre étape : exprimer sa gratitude. Pas uniquement Ă celui ou celle qui nous vient en aide lors d’une Ă©preuve mais le faire Ă partir de “motifs” plus simples. Parvenir Ă dire, par exemple : “lors de notre Ă©change sans jugements, tu m’avais Ă©clairĂ© et cela m’a beaucoup apportĂ© pour modifier mon comportement” ou, plus globalement, “te voir et te parler me fait un bien fou, ce que tu donnes est prĂ©cieux et je t’en remercie…” voire “je te remercie d’ĂȘtre toi, naturellement et sincĂšrement, sans autre forme d’arriĂšre pensĂ©e”.
Eprouver de la gratitude et la verbaliser permet de se sentir moins seul, de saisir son appartenance Ă la communautĂ© de vie et de reconnaĂźtre l’autre.
“Remercier, câest donner ; rendre grĂące, câest partager, Ă©crit AndrĂ© Comte-Sponville. Ce plaisir que je te dois, ce nâest pas pour moi seul. Cette joie, câest la nĂŽtre.”
Peut-ĂȘtre la gratitude est-elle plus aisĂ©e à exprimer lorsque l’on s’exfolie des peaux mortes de l’Ă©go qui freine l’Ă©lan naturel – et rĂ©ciproque – de rapprochement Ă Â l’autre et nous pousse Ă rester maĂźtres de nous-mĂȘmes et de l’image que l’on projette, ce mĂȘme ego qui empĂȘche d’accepter de se faire aider ou encore de pardonner ? Mais cela est Ă lui seul un autre sujet, que le champ des possibles tentera d’explorer dans un article prochain.
Les neurosciences ont dĂ©montrĂ© que dire merci et Ă©prouver de la gratitude augmentent notre bien-ĂȘtre.
Pourriez-vous Ă©numĂ©rer cinq choses pour lesquelles vous ressentez de la reconnaissance aujourd’hui ? Et sauriez-vous, sans la nommer, dĂ©signer une personne Ă qui vous aimeriez exprimer votre gratitude?
1 mars 2016 at 11:49
“Penser au fond de soi que lâon ne mĂ©rite pas les cadeaux que la vie nous envoie empĂȘche de se sentir lĂ©ger, joyeux et plein de gratitude.” Lutter contre des pensĂ©es pesantes comme la culpabilitĂ© :
http://www.psychologies.com/Therapies/Developpement-personnel/Epanouissement/Articles-et-Dossiers/S-aerer-la-tete/Halte-aux-pensees-pesantes#xtor=CS2-6-%5B01-03-2015%5D-%5B08:00%5D-%5Bpensees-pesantes%5D