Janvier : les fêtes passées, avec leur cortège d’excès (mais aussi de joies), la balance sous-pesée, le bilan de l’année écoulée, l’hiver loin d’être terminé… Est-ce vraiment un « temps » à prendre des résolutions ?
Prendre une ou plusieurs décisions comme mettre de l’ordre dans sa vie, arrêter de fumer, perdre du poids, changer de job, déménager, quitter une situation pesante, mettre fin à une relation, bref toutes ces actions si difficiles à engager et encore plus dures à mener à leurs termes sans renoncer !
Alors, est-ce bien le bon moment pour s’infliger ces résolutions-injonctions et prendre le risque de s’enduire de culpabilité ?
Car les résolutions de début d’année nous renvoient le plus souvent à nos défauts, nos erreurs, notre absence de volonté voire de courage (eh oui, cette résolution, n’est-ce pas celle que je fais chaque année?). Nous ne les entrevoyons pas comme des projets positifs à mettre en oeuvre mais comme des contraintes, parfois très lourdes, à dépasser.
S’il s’agissait de souhaits réjouissants à réaliser, pourquoi aurions-nous besoin de résolutions, prises solennellement et souvent bon gré mal gré? Sinon pourquoi les choses ne se seraient-elles pas déjà produites et plus « naturellement » ?
Si un état nous pèse, nous saurons à un moment donné, mais au moment qui est juste pour nous, nous en délester avec un peu plus d’aisance. Le Dalai Lama a dit « lorsque nous reconnaissons vraiment qu’un changement s’impose, alors notre esprit est prêt à changer ». Ne nous imposons pas, sous prétexte d’une nouvelle année, un changement (et encore moins plusieurs) pour lequel nous ne sentirions pas au fond de nous-même que nous avons l’esprit empli de ce désir de nous départir et de construire, lequel désir nous donnera des ailes pour l’accomplir.
Laissons s’écouler ce mois de janvier à un rythme plus ralenti qui nous mène vers une année vierge de tout et ouverte sur un immense champ des possibles.
Cessons de (nous) mettre des pressions et prenons plutôt la résolution de ne pas prendre de résolutions !
Ou bien choisissons-en une seule, bonne pour soi-même : relâcher ses attentes, goûter à une nouvelle source de bien-être telles que la relaxation ou la méditation, lâcher prise sur les détails agaçants du quotidien, laisser faire les choses, se réciter un mantra qui booste l’estime de soi et gomme les imperfections…
« Etre heureux ne signifie pas que tout est parfait. Cela signifie que vous avez décidé de regarder au-delà des imperfections » (Aristote).
Et vous, quelle résolution positive choisissez-vous pour faire du bien à votre être ?
10 janvier 2016 at 4:30 PM
Une pluie de résolutions, mais de celles qui donnent des ailes , et d’autres que je ne suivrai pas, évidemment, mais qui sont justement importantes pour cela : elles me rappellent que je suis libre.
Dans cette catégorie : penser à sortir plus souvent la tête de mes livres, croquer moins de chocolat, arrêter de pester contre les hommes et les femmes politiques, décider que les sacs ça suffit …
Mais il y a aussi celles que me dicte ma consciente : être moins impatiente, moins critique, moins cassante parfois… Et ces résolutions, promis je vais essayer de les tenir !
10 janvier 2016 at 6:38 PM
Chère Flavia, n’était-ce pas UNE seule résolution qui était suggérée, afin de ne pas mettre la barre trop haute?… ;-))
Mais voici de belles intentions de bien faire (je souscris personnellement à certaines!) et, en ce sens, c’est heureux qu’elles soient multiples! et puis je retiens que le fait de ne pas en suivre certaines confère à la liberté!
18 janvier 2016 at 10:37 AM
Résolution ? Cela rime avec Re-solution à des difficultés déjà rencontrées mais qui peuvent avoir la mauvaise habitude de se représenter… Peut être une seule, pour répondre à la consigne, gagner en légèreté, injustement qualifiée de défaut par des esprits chagrins et pour le coup, un peu lourds… Très bonne et légère année 2016 à tous les habitués de ce blog qui nous fait du bien dans ce monde souvent pesant !