Le foudre et la cloche (ou clochette) – VajrĂą et Ghanta – forment Ă  la fois le symbole le plus ordinaire et le plus complexe du bouddhisme tibĂ©tain. Rites et cĂ©rĂ©monies ne sont guĂšre concevables sans eux, de la mĂ©ditation solitaire aux vastes rassemblements qui marquent la vie monastique.

Dans une interprĂ©tation Ă©sotĂ©rique, cette paire insĂ©parable figure l’unitĂ© du pouvoir masculin et de l’Ă©nergie fĂ©minine. Le foudre aura une signification diffĂ©rente selon qu’il est dotĂ© d’un Ă  neuf pointe(s), le plus courant Ă©tant les trois pointes, qui reprĂ©sentent les trois joyaux.

Ces objets m’Ă©voquent le yin et le yang et des attributs “royaux”. La clochette tibĂ©taine tinte d’une douce mĂ©lodie, tout en me rappelant Ă  l’instant prĂ©sent lorsque je m’Ă©gare. Quant au foudre, il me donne l’illusion de possĂ©der des pouvoirs magiques, qui pourraient tout aussi bien donner vie ou foudroyer.

Mais la réalité est toute autre : ces objets représentent la méthode et la sagesse.

Dans la main droite du pratiquant, le foudre est gage de stabilitĂ© de la mĂ©thode et dans sa main gauche la clochette est rappel de la sagesse de l’impermanence. L’Ă©quilibre entre les deux s’Ă©tablit par le biais des mĂ»dras, les gestes rituels.

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