Les actions citoyennes et humanistes sont pléthore mais on n’en parle que trop peu. Il n’y a d’ailleurs pas que des individus ou des associations qui agissent au quotidien pour le bien, il y a aussi des entreprises. C’est ce que Jacques Lecomte met en lumière dans son livre « Les entreprises humanistes ».
« La finalité d’une entreprise ne devrait pas être le profit des actionnaires, mais le bien commun. Ce qui peut se traduire ainsi, dans le monde du travail :
– un lieu d’épanouissement et de réalisation personnels, dans des conditions satisfaisantes, matériellement et relationnellement ;
– des relations honnêtes avec les fournisseurs ;
– des produits ou des services de qualité pour le client ;
– un impact positif sur la société environnante (diminution du chômage et de la pauvreté, services rendus à la communauté) ;
– le respect de l’environnement, voire son amélioration.
L’ouvrage que j’ai consacré à ce thème aborde ces multiples facettes. Il montre que les entreprises humanistes sont fortes, non par calcul, mais par choix. Et elles peuvent changer le monde.
Les entreprises humanistes sont reconnues pour prendre soin de leurs salariés, respecter leurs clients et leurs fournisseurs, se soucier de l’environnement et avoir un impact positif sur la société. Leurs engagements au service du bien commun les rendent très attractives et peuvent recruter les meilleurs. »
« Ce livre est une contribution importante à l’humanisation du travail et au travail de l’humanisation. » selon le sociologue et philosophe Edgar Morin, lui-même partisan d’une organisation du travail laissant la place à l’éthique « en délaissant la vision réductrice et intenable qui considère l’entreprise comme un lieu de maximisation de la valeur pour l’actionnaire ». (Martinet 2008)
Face à la violence de la compétition économique, parler de bonheur, de bienveillance et de solidarité peut sembler naïf, voire utopique. A travers des centaines d’études scientifiques, Jacques Lecomte montre qu’au contraire l’humanisme a toute sa place au sein de l’entreprise, y compris dans les plus grosses structures.
Il en veut pour preuve l’action d’une d’entre elles : « certaines, et parmi elles des multinationales, s’engagent pour la réduction de la pauvreté, de la malnutrition, des maladies dans le monde, ou pour préserver l’environnement. L’entreprise pharmaceutique Merck a, par exemple, découvert puis décidé de distribuer gratuitement et à grande échelle un vaccin, le Mectizan, contre une maladie répandue en Afrique : la cécité des rivières. C’est la plus grande action de mécénat industriel à ce jour. Son P-DG s’est engagé à continuer jusqu’à ce que la maladie soit éradiquée. C’est d’ailleurs une société dans laquelle les gens sont fiers et motivés de travailler : ils savent qu’ils contribuent à améliorer le monde.»
Il y a toujours eu ce type d’entreprises, mais par les temps qui courent, elles ont d’autant plus de mérite à exister!
Et vous, connaissez-vous des entreprises, à plus petite échelle, qui font le choix d’une telle politique ?
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