En psychologie et développement personnel, il existe un outil très recommandé pour faire la paix avec soi-même et pour avancer : écrire une lettre à une personne, disparue ou vivante ou bien écrire à l’enfant que l’on a été, l’enfant intérieur, exercice de dialogue puissant s’il en est, par exemple en lui demandant pardon. On peut aussi tester la lettre à son subconscient, à son surmoi, contenant nos désirs, nos buts, nos priorités et qui consiste à écrire ce que l’on souhaite être dans 1 mois, 1 an, 10 ans…Cette lettre fixe dans notre subconscient nos priorités en les formalisant, moyen efficace pour donner des instructions à nos ressources subconscientes.
Ces exercices – je schématise – ont tous une visée thérapeutique pour soigner son passé et-ou assurer son avenir.
Mais aujourd’hui, j’ai voulu m’écrire une simple lettre à moi-même, juste pour me faire du bien au présent. Non pas une prose analytique ni un journal qui permettent d’extérioriser des questionnements et des ressentis : un courrier comme on pourrait en recevoir d’une personne qui nous veut du bien et dans lequel je me dis – le plus sincèrement du monde – ce que j’aimerais m’entendre dire. Ceci n’est pas un exercice schizophrène : il s’agit de coucher sur le papier – en une ou deux pages – les pensées du moment à son égard et de les tourner de manière positive, afin que la lettre ne perde pas de vue l’objectif de mieux être.
Je me suis donc approprié mon plus beau papier* et j’ai écrit en prenant mon temps. Je vous en livre les premières lignes :
“Ma très chère,
Cela fait des années que nous ne nous sommes pas parlé et pourtant je me sens plus que jamais connectée à l’être que tu es devenue. En ce moment, tu voudrais que l’on te dise des choses, tu aimerais entendre certaines phrases rassurantes, des mots d’éveil et des critiques encourageantes, comme le ferait une mère, un frère, une amie. Mais ces paroles-ci, cette fois, ne peuvent venir que de toi. Alors voilà, de toi à moi, ce que je pourrais te dire…”
Et c’est ainsi que je me suis rédigée une lettre à moi-même, franche et posée. Je n’ai pas essayé de peser mes mots, comme je le fais si souvent lorsque je dialogue avec mon entourage. J’ai tenté d’user de mots simples et de ne pas faire de roman fleuve, ce qui m’a demandé un effort. Je me suis interrogée et j’ai parfois apporté un début de réponse ou un conseil. Je n’ai pas voulu tout régler et je n’ai pas utilisé de sentences. J’ai tenté d’aller vers un endroit où je m’attendais, non sans émotion : là où la parole est libre, teintée d’une envie de bien dire. J’en ai profité pour m’exprimer ma gratitude.
J’ai pris plaisir à m’écrire. Et vous savez quoi? Je l’ai mise sous enveloppe sans la relire, affranchie d’un joli timbre que j’étais allée acheter… et je me la suis envoyée ! J’ai hâte qu’elle arrive…
Vous souhaitez essayer? A vos plumes!
*à cet égard, à l’heure des mails et autres sms, il faut parfois aller en acheter, ce qui représente déjà une action bien agréable. Il est nécessaire de choisir soigneusement son stylo et peut être aussi utile de faire un brouillon, ce qui ne m’était pas arrivé, je crois, depuis l’école ou les premières lettres de motivation ! 😉
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