J’arrose,

pensant pouvoir

vivre encore.

Les lèvres mouillés

du jus de pêche blanche,

je ris.

Ces deux haïkus, d’humeur opposée, sont de Toshiko Tonomura, haijin (1908-2000) in Du rouge aux lèvres – Haijins japonaises (Ed. La Table Ronde)

Les haïkus ont ceci de puissant qu’ils décrivent, en un instant « flash », à la fois la pensée vivante de l’auteur et le fait que l’on pourrait soi-même s’y transposer immédiatement.

De temps à autre, je m’essaie au haïku personnel, exercice délicat de conjugaison poétique du présent et de l’éternité, souvent aidée par la photographie de la beauté qui m’entoure.