Pour être subtil, c’est un sujet subtil.

Me voici à une conférence intitulée “Corps subtils, Energie et conscience” par Murielle Godet, docteur en énergétique cellulaire et énergie non physique à l’INSERM. La dame nous indique tout d’abord qu’en sciences on n’étudie pas l’énergie humaine, ce formidable potentiel de transformation, la “force vitale” selon Thomas Young (19e siècle).

Puis le décor est ainsi planté : dans l’univers, la quantité d’énergie a été déterminée une fois pour toutes, lors du Big Bang. Cette énergie est impossible à détruire, la seule chose que l’on peut faire, c’est de la transformer. Y compris l’énergie humaine. Par quel outil ? La conscience.

Notre corps fonctionne par activité électrique du système nerveux (grâce aux neurones dépolarisés) qui génère un champ électromagnétique (et inversement). Le tout est relié par des ondes électromagnétiques, lumineuses : la lumière. Nous sommes donc tous des êtres de lumière et là, déjà, ça fait tilt en moi.

Nous ne pouvons voir ces ondes car nous ne sommes biologiquement pas programmés pour les percevoir, nos cellules ne peuvent capter que les lumières visibles ainsi que les infrarouges (via les cellules rétiniennes) et les ultraviolets (cellules de la peau).

Bon, jusque là, un esprit cartésien comme un non cartésien comprend et adhère aux postulats.

C’est après que cela devient plus…subtile : pour commencer, il faut admettre que les corps subtils sont des corps éthérés – telles des bulles- autour de notre corps incarné (physique), composés de cette énergie produite par nous et reliés à l’énergie de la terre, qui s’accélère (nous sommes passé de 7 à 14 hertz). Quant à la transformation (“transmutation”) de l’énergie, elle ne peut se faire que par le corps, l’être incarné. Ma foi, jusqu’ici ça va encore.

Mais lorsque durant les trois heures de description, de témoignages, questions et démonstration sur un sujet vivant de la salle, il est question de magnétisme, d’êtres multidimensionnels, ouverts, que nous sommes tous, d’aura, de chakras, de vies karmiques, de l’astral et du bas-astral composé d’ondes très “noires”, des égrégores, de l’ère du Verseau, etc… alors là, comment vous dire, mon esprit est balloté entre le “c’est évident, mon for intérieur le sait depuis longtemps” et le “bon, là, j’ai un peu plus de mal, mais ça va bien se passer ! “.

En tout état de cause, tout ce qui est évoqué ne m’effraie pas, même lorsque cela ne me parle pas directement. Pour le moins, j’acquiesce à des notions très fortes comme celle d’une inexistence du temps (point de passé ni futur, tout est UN) et de l’espace, du rôle de l’énergie et du soleil, du pouvoir du mental, de notre conscience qui s’exprime via nos cerveaux (dont les intestins), des blocages dans tel chakra, y compris à cause des histoires transgénérationelles et de la dualité bien/mal dans laquelle on s’enferre. Et à l’élévation de l’âme qui peut gagner de la hauteur lorsque la matière physique (de notre corps) disparaît.

Et puis, au bout du compte, je m’y retrouve : je ressens physiquement un bon nombre des éléments exposés et je me sens à l’aise avec ce que je ne touche pas – encore- du doigt.

Qui n’a pas ressenti par exemple une présence ? Ou perçu les bonnes vibes d’une personne ou d’une situation ou, à l’inverse, cherché à fuir les ondes polluées d’un être dont la force vitale est bloquées par la colère, la frustration, la culpabilité, etc. ? D’ailleurs, quand on dit “qui se ressemble s’assemble”, n’est-ce pas un effet de la loi de l’attraction qui veut que l’on se connecte à ce que l’on génère?…

Les explications ésotérico-rationnelles données correspondent à mon esprit car je peux choisir entre me sentir connectées avec le divin, avec quelque chose de supérieur ou bien avec les énergies de la vie et des êtres.

La personne qui les expose n’omettra pas de nous mettre en garde contre les groupes proposant des pistes plus ou moins sectaires, elle y préfère des solutions personnelles, à expérimenter pour pouvoir les valider. Elle insiste également sur le travail de conscience qui met un coup de projecteur sur ce qui se passe lorsqu’une émotion nous étreint, et sur le libre arbitre ou encore l’importance de prendre du recul vis à vis de tous ceux qui nous nous pompent notre énergie, ces “vampires énergétiques” qui ne savent pas se connecter à la terre et au ciel et se servent de celle des autres, s’appuyant également sur le collectif.

L’intention que l’on met dans le champ magnétique que l’on dégage change tout : une intention d’amour, de partage, de bienveillance, de compassion ou au contraire un rayonnement contraint et l’énergie qui circule ne produira pas les mêmes effets. Toutes les personnes qui travaillent avec leur cœur se relient avec les autres, mais en étant responsable de leur individualité. Vous saisissez la subtilité?…

A la fin, tout en ayant du mal à partir, j’ai tenu à me rapprocher de la conférencière pour mieux voir son visage et surtout la remercier de la générosité de son intervention et d’avoir réussi à donner un sens positif à ce thème : nous sommes dans des temps où notre énergie se spiritualise, avec malgré ce qu’on en dit, une montée des consciences. En la saluant, je dois dire qu’il m’a semblé sentir d’autres forces, nombreuses, au-delà de son regard.

Ma spiritualité doublée de ma curiosité me laisse à penser qu’un deuxième volet pourrait être ajouté à cette conférence…