Mon sahara a cette odeur de pleurs secs
Irrigué de particules familières
Dans mon cimetière au marbre fendu
Les roses s’immiscent entre les lettres
Que je n’ai pu prononcer.
_
Les noms égosillés dans la brume
Où s’évaporent les espoirs nourris
Je perçois le souffle des pierres tombées
A nos étoffes arrachées, pendent toujours
Les breloques de nos aînés.
_
Devant le voile de sable maculé
S’entête le cortège des terreurs diurnes
Sans rythme, les pas perdent la voie
Le métal fondu suinte dans nos coeurs
Et sonne le glas de nos avancées.
_
A présent le temps court à sa perte
Mais la beauté des âmes, éperdument
Nous bascule vers l’infini consolant
J’ai rendez-vous avec le beau, du moins
C’est ce qu’ils m’ont soufflé.
_
Survient alors l’éveil, timoré et juste
A notre portée sourires et bols fumants
La rencontre de ceux qui ont tremblé
Avec nous se fait merveille, union
De nos desseins, me voici repeuplé.
Laisser un commentaire